Brahim Bouchelaghem pour cette nouvelle proposition revisite deux projets de 2017 sur la thématique de la course.
Pour cela, il s’entoure de trois fidèles danseurs de la compagnie (Fouad Atzouza, Alhouseyni N’Diaye et Sacha Vangrevelynghe) et propose une pièce énergique emplie de complicité.
Au travers de la course, Brahim met en perspective l’impulsion, la rencontre, et la fuite.
Pour Brahim, la course est l’expression d’une perception sensible du cours de la vie. Courir résulte d’une suite d’élans...Ils sont à la base de chaque mouvement, chaque geste, où chaque pré mouvement entraine une modification de circulation d’énergie, une mise en jeu complète du corps.
Ces impulsions sont aussi à la base de nos choix et de nos prises de directions.
La rencontre naît entre des individus. Des points de connexion et de dispersion se créent. De l’individu apparaît le groupe qui se redivise. Des chemins se croisent ou défilent en parallèle.
Le temps de la rencontre se définit par les moments de partage entre des êtres. Le temps de la fuite interpelle l’impuissance face à l’accélération du temps.
Brahim Bouchelaghem donne une lecture de la course à la fois physique, mais également sociologique. Face au flux continu d’information et de désirs de notre monde contemporain, le temps accélère et engendre la course. Favorisant un culte de l’urgence avec une nécessité de résultat immédiat. Brahim Bouchelaghem s’interroge sur l’emprise de ce temps qui s’accélère, celui qui amène à une concentration des expériences dans un temps réduit favorisant un rythme effréné jusqu’à l’aliénation.
le temps qui s’accélère et le temps qui s’écoule.
Pour ce dernier, Brahim souhaite redonner du sens à la contemplation, où les lignes courent sur le paysage de nos souvenirs. Laisser son esprit parcourir la mémoire et ainsi donner une autre temporalité à la course.
Entouré de trois interprètes d’exception, Brahim Bouchelaghem nous livre ici sa vision de la course, à la fois physique, énergique, sociologique et poétique.